Traffic jam

Traffic in Jakarta

On dit que Paris est une ville de fou où il y a trop de monde, qu'elle est oppressante. Ceux qui disent cela n'ont pas vu une mégalopole asiatique. Je ne pourrais jamais conduire ici (j'ai vu quelques feux tricolores et quelques panneaux de signalisation pour la forme, il y a un ou deux bonhommes parfois qui font la circulation-pas des policiers, des anonymes- à qui les conducteurs donnent des pièces au passage.

C'est une espèce de capharnaüm avec des grands axes et des raccourcis où motos, piétons, voitures, mini-bus, vendeurs de nourritures locales et camions (souvent transportant des bonbonnes d'eaux potables) se côtoient aux centimètres près. Jamais d'accidents et toujours de manières cordiales. Pas d'énervement, très peu de Klaxons, pas d'insultes. Il ne faut en aucun cas qu'un parisien conduise ici sous peine d'infarctus. Moi qui suit citadine, j'avoue avoir des montées d'angoisse quand je suis plongée dans la circulation. On se sent comme une fourmi dans l'immense fourmilière où chacun prend sa place tant bien que mal. Il y a bien un sens de circulation mais il n'y a pas de notion de priorité. Si tu veux tourner à droite bien que ta voiture soit à gauche, pas grave, tu coupes devant la voiture à ta droite. Il n'y a pas de conduite nerveuse. Tous les véhicules roulent doucement.

A chaque fois que je monte dans la voiture, je demande à mon chauffeur combien de temps faut-il pour aller à tel ou tel endroit. Il me répond toujours pas tranche de 30 minutes : 30 min, 1 h, 1h30, 2h ... Quelques fois, j'ai quand même de bonnes surprises. Apparemment il faut 2 bonnes heures pour aller dans le nord de la ville (nous sommes au Sud). Cela dit, on m´a dit d'ajouter 30 minutes supplémentaires aux indications de temps des chauffeurs et autres taxis... 

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Les scooters. Le truc qui me fait rire (jaune) c'est que généralement, le conducteur porte un casque et que le (les) autres passagers n'en ont jamais. Évidemment, les autres passagers sont souvent des enfants ou des femmes...

Les scooters et autres véhicules à deux roues circulent dans un flot continu, à droite, à gauche des voitures devant, derrière. Pourvu que ça passe. Non, vraiment je ne pourrai pas conduire. Quoique, si je conduisais, mes fesses seraient en béton, à force de les contracter par stress.

Hendra a raconté à Anthony qu'un jour un bus a "refusé la priorité" à une moto ou à un scooter et l'a renversé. En représailles, les deux-roues ont fait descendre tous les passagers et le conducteur du bus et ont brûlé l'engin incriminé. C'est peut-être une rumeur ou l'histoire a été amplifiée. Toujours est-il que les gens n'ont pas pas l'air stressé dans la circulation et sont même plutôt décontractés. C'est peut-être que tout simplement, il prenne leur mal en patience faute de mieux.