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Un an en expatriation
28 juin 2014

Première semaine - 15 juin au 22 juin 2014

Premier jour - le voyage. Nous sommes partis à 9h de chez nous dimanche 15/06, avec 120 kg de bagages, un siège auto et un enfant de 2 ans super excité, laissant mes parents finir le rangement, le nettoyage et l'évacuation de nos dernières affaires privées de notre appartement. Encore une fois, je les en remercie mille fois. Je ne sais ce qu'on pourrait faire sans eux. On a beau anticiper les déménagements, on finit toujours et irrémédiablement dans le rush absolu. Ces dernières semaines, j'avais le sentiment d'être un petit lapin devant les pleins phares d'une voiture. 
 
L'épisode de Roissy : 4 aller-retour entre le check-in et le comptoir pour payer notre bagage supplémentaire (oui, parce que le siège auto de Thomas est en fait compté comme un bagage contrairement à ce qu'on a pu entendre) ont permis de nous mettre dans l'ambiance du voyage. Finalement, nous n'avons pas pu profiter du salon business. Triste. Le graal tant vanté par Anthony à maintes reprises. Embarquement pour un décollage prévu à midi. A partir de là, j'ai perdu toute notion du temps. D'ailleurs, depuis que je suis arrivée, je ne sais plus quel jour nous sommes. Globalement et comme prévu, l'avion a été une galère. Et encore. Nous étions en business class. Heureusement. Thomas a dormi à peu près 4h30 dans l'avion (c'est à dire peu, la première partie du voyage ayant duré une douzaine d'heure). Le reste du temps, il a retourné la business. je me suis retrouvée à quatre pattes à l'arrière de la business pour tenter de l'occuper par des dessins. Petit stress -pense bête pour le prochain voyage avec enfant portant des couches : en prévoir beaucoup. A 10000 mètres, elles se remplissent très TRES vite d'urine ! À une ou deux couches près, c'était la cata !
Changement d'avion à Kuala Lumpur (temps de transit environ 1h30 avec un enfant qui ne tient plus que sur les nerfs puis redécollage pour la destination finale. Thomas a encore retourné l'avion (2h).
Je tiens à remercier chaleureusement Apple et son IPad, ainsi que les créateurs de oui-oui, de l'âne Trotro, et autre Leo et Popi sans qui le voyage aurait été plus difficile. Bon, par contre nous autres les adultes, nous n'avons pas vu un seul film...
Enfin! Arrivés à Jakarta! C'est bon, on va pouvoir récupérer les bagages en deux temps trois mouvements : privilège de la business. Sauf que... petite péripétie : un bagage est resté à Paris. Bon. Une heure perdue. Première confrontation avec l'administration indonésienne de l'aéroport. Anthony s'en est bien sorti. Nous sommes sortis sous le soleil et l'humidité de Jakarta (prononcez Yakarta). Je crois qu'on ne sait pas en France ce que signifie l'expression 'il fait lourd'. Non, là, tant que tu ne t'es pas acclimaté, il ne fait pas lourd. C'est méga écrasant. Perte d'un litre d'eau à la demi seconde. Première chose à faire imperativement : trouver des bouteilles!
Nous avons fait connaissance avec notre chauffeur (je vous expliquerai plus tard le concept), Hendra, très sympa, pour ensuite sombrer dans un demi sommei, sauf pour Thomas qui a dormi comme une masse. Ça tombait bien pour les 2h d'embouteillage.
Nous étions à l'hôtel le 16/06 à midi heure locale. Cela faisait 20 heures que nous avions quitté notre appartement.
Déjeuner puis départ d'Anthony pour le travail. Première journée un peu violente. Je me suis retrouvée toute seule avec mon gamin. Petit quart d'heure d'angoisse. J'ai pris mon courage à une main (de l'autre, j'empêchais Thomas de se rouler par terre d'énervement) et me suis dirigée vers le magasin d'à côté pour faire mes premières courses. Thomas a entrepris de vider tous les rayons. Déphasée, j'ai acheté du pain de mie, 2 pommes, 4 patates, un potiron et une bouteille d'huile. A l'ouest, je vous dis. Du coup, soupe pour thomas le soir et room service pour les parents. Idem pour le mardi matin. Première nuit : Thomas a dormi 13 heures (truc de fou, on m'avait plutôt dit que la première nuit était difficile). On n'a pas entendu l'appel à la prière à 4h30 (on l'a entendu la deuxième nuit). Du coup, Thomas s'est plus ou moins calé rapidement, même s'il présente un comportement de frondeur (eh oui, 2 ans, ça y est, il teste, avec le décalage et la perte de repère, ça fait des étincelles).
Mardi après-midi, j'ai rejoint ma nouvelle amie, Marie, qui m'a bien accueillie. On a laissé Thomas et ses enfants avec la Nanny et elle m'a fait faire le tour de deux supermarchés, me fournissant également une liste de supermarchés et de mall avec les denrées spécifiques que je peux y trouver. La balade a duré 3 heures avec toutes les recommandations sur ce que je pouvais acheter et ce que je devais éviter... Le best off de mon après-midi, c'est un produit de lavage de fruits et légumes à base d'aloé Vera pour éliminer toutes les bactéries et aussi le fait que toute la viande présentée dans la partie boucherie est congelée. Surtout ne rien mettre au congélateur. Autre best-off, une bouteille de vin coûte au minimum 15 euros (piquette ou pas piquette ?). Et aussi qu'un pot de yahourt, c'est 1 euro ( j'ai pris les devants, j'ai investi dans une yahourtière sur recommandation de Marie).
Je vous rassure, aucun désagrément gastrique à déplorer jusqu'ici. Tout va bien. Ok, je suis quand même allée faire, mercredi, ma première visite chez SOS médica (l'hôpital pour indonésiens et expatriés) car évidemment Thomas a chopé une otite avec les clim. Moi, je suis repartie tranquillement vers une petite sinusite (la deuxième en un mois depuis plus de 20 ans).
Jeudi. Inscription dans une crèche française qui va prendre Thomas tous les matins au moins au mois de juillet (jusqu'à la fin du ramadan). Pas de place certaine en septembre, je pense que je vais demander une place pour deux ou 3 matinées dans une crèche anglophone. Ça va me laisser un peu de temps. L'après-midi je laisse Thomas avec la Nanny de Marie et me voilà partie avec mon chauffeur dans un mall (centre commercial) indonésien pour acheter un numéro de portable.... Le téléphone portable est essentiel. C'est le truc que j'aurai dû me procurer dès le premier jour. Il y a plusieurs sortes de mall. Il y a les très chics, pour la classe huppée asiatique, les européens et les américains et il y a les malls traditionnels, à moitié délabrés, possédant plusieurs étages dédiés à des spécialités. On arrive à l'étage des téléphones portables : des stands de téléphones partout, beaucoup de vendeurs prêts à vendre et finalement peu de clients. Hendra me conduit à un premier stand qui vend des iPhones. Je présente le mien pour que le vendeur teste une carte sim. Pas de difficulté pour installer une carte. Évidemment, apparemment cela ne fonctionne pas (c'est lui qui le dit). Bon, je joue le jeu, je vais donc acheter un nouveau téléphone. Tiens, on dirait qu'il a des soucis pour retirer la carte Sim. Soudainement, l'intéressé part avec mon appareil. Je me tourne vers Hendra, une pointe de stress dans la voix : why is he leaving with my IPhone ? (Pourquoi part-il avec mon iPhone?). Hendra rassurant : it's ok, ma'ame. Don't worry (pas de soucis). Plusieurs minutes passent. Le type revient avec l'orifice de la carte débloquée. Bon, moralité, je peux faire confiance - de toute façon, je n'ai pas trop le choix. Depuis, la carte est verrouillée. Tant pis, on verra ça à notre retour. On change de stand. Je demande un téléphone de base. Hendra négocie le prix. Je commence à poser des questions : quid du code pin, du code puc ? Quoi, qu'est-ce ? No, madam, don't worry. If you loose your mobile, you buy another number. Ok. Pas de problème. Pourquoi je me prends la tête avec la sécurité! J'ai bien fait rire la vendeuse avec mes questions incongrues et avec mes 750 000 roupies (environ 75$US) en cash !
vendredi- je passe pour la deuxième fois de la semaine à l'UFE - l'Union des Français à l'Etranger. C'est un bon repère pour moi et Thomas, il y a un playground (une aire de jeux) ombragé, un réfectoire sympa, une crèche francophone (malheureusement il n'y a plus de place) et un bon réseau. Le LIF (Lycée International Français) est juste en face.
Ça fait du bien de parler un peu français et qui plus est, à des adultes. J'ai rendez-vous à midi avec une maid. La coutume, arrivé dans le pays, c'est de participer à l'économie en employant une femme capable de tout gérer chez toi, y compris, si souhaité, les enfants de la famille. Pas vraiment de contrat écrit. Un salaire mensuel est convenu. Ce qui se fait souvent, c'est le remboursement des soins médicaux en bonus et le don de quelques objets ou meubles en fin de séjour. Je ferai un article spécial sur ces femmes plus tard. Je rencontre donc une petite femme souriante, qui paraît assez âgée (cela dit, c'est toujours difficile de deviner un âge). Je lui pose la fameuse question : Do you speak english? La réponse automatique suit: yes. Bon évidemment, elle n'a pas compris un traitre mot de ce que je lui disais. Elle est allée demander aux 2 femmes de l'UFE qui nous accueillaient quand elle commencerait à travailler alors que je tentais de lui expliquer que je voulais parler à ses patrons actuels. Bon, je crois que ça ne va pas le faire. Il faut impérativement que je baragouine un peu l'indonésien. Ça tombe bien, des cours sont dispensés par l'UFE dès septembre. Moi qui avais pour objectif d'améliorer mon anglais... évidemment ce n'est pas incompatible.
Samedi - Anthony doit travailler au bureau. Déprimant. Je tente une sortie avec Thomas pour trouver un endroit où jouer. Après une demi-heure d'embouteillage (trafic jam est un terme souvent utilisé ici), je décide de faire demi-tour. Je trouverai une solution à l'hôtel. Anthony revient vers 17h30. On retente une sortie. Une heure d'embouteillage pour atteindre un mall ultra chic : Pacific place. Il paraît qu'il y a un playground sympa au dernier étage. Certes, il est sympa mais pas pour un enfant de 2 ans. De toute façon, il va fermer. Moralité, éviter de sortir le samedi. 
Une chose à préciser : étant donné qu'il n'y a pas d'espaces verts, ni de parc public, le grand jeu est de trouver des playgrounds pour que les enfants puissent se défouler. Le truc à savoir dans ma situation, c'est que le playground de l'hôtel est fermé depuis avril pour rénovation sans date prévisionnelle de réouverture et que la magnifique piscine est interdite à Thomas pour cause d'otite. D'où le jeu de piste quotidien...
Dimanche - super, on est en famille ! Si on allait faire du tourisme. Notre chauffeur Hendra propose de nous emmener au Tamman mini Indonesia : un parc très prisé des indonésiens présentant toutes les cultures du pays, chaque île ou chaque culture étant représentée par un pavillon. Un lac au centre du parc contient les principales îles de l'archipel. Ça à l'air chouette. Effectivement, dans l'idée, le concept est intéressant. Par contre, la visite détente en famille, on repassera. Ce qu'on n'avait pas encore intégré, c'est que, à Jakarta, presque tout se fait en voiture. Les voitures circulent dans le parc. Et, il y a énormément de monde. On pensait aller à une sorte de France miniature ou de Futuroscope avec un parking à l'entrée comme tout bon parc qui se respecte. Respirer, se reposer dans l'herbe. Erreur. La chaleur tabassant, les gaz d'échappement gazant, Thomas suant à grosse goutte, on s'est vite réfugié devant un spectacle de danses traditionnelles puis on a rappelé le chauffeur. Le temps qu'il arrive (une demi-heure d'embouteillage à l'interieur du parc), on a eu le temps de se faire prendre douze fois en photo par les indonésiens (on représentait un pavillon culturel à nous tout seul- on n'a pas vu un seul touriste). 
La suite au prochain article...
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Un an en expatriation
  • Première expatriation et elle se passe en Indonésie. J'ai posé un an de congé sabbatique pour suivre mon mari avec notre fils. Ce blog est destiné à notre entourage et à tout ceux et celles qui désirent en savoir plus sur la vie d'expatriés. Bonne lecture!
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